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MOTTRON met la barre très très haut pour un premier album

Le premier album de Mottron intitulé Giants flirte avec les sommets. De ceux qui nous scotchent au pied de la montagne, impressionnés par une évidence imposante : l’ascension demandera beaucoup de travail (« comme pour un album d’Asterix », comme dirait l’autre [dsl]). Après des années de labeur sur le moindre détail sonore, neuf titres-bijoux sont désormais disponibles dans un écrin pop subtile, saillant à l’extérieur avec ses ornements électroniques, tout chaud à l’intérieur avec sa doublure de velours organique tirant vers le symphonique. On commence l’écoute avec le premier titre Lighter, mêlant pesanteur menaçante et détresse vocale sur les refrains : Lighter de MOTTRON, premier épisode d’une série de quatre clips. Le nom MOTTRON pourrait évoquer en vous l’électron(ique), c’est en fait le vrai nom de l’artiste. Le français Pierre Mottron a commencé la musique sur le tard, à 17 ans, en autodidacte, et vient de sortir son premier album…à 32 ans. En cette décennie où les artistes ont tendance à sortir un album tous les ans et à balancer un nouveau single tous les deux mois pour ne pas se faire oublier, Mottron choisit la liberté de prendre le temps, sûrement la conséquence d’un penchant perfectionniste. Quand on prend le temps, on a le privilège de pouvoir s’adonner à la contemplation, mais aussi au détail. Si Mottron écrit assez vite, il repasse ensuite couche après couche, sur chacune de ses compositions. Au fur et à (la) mesure, ce soucis de la précision engage une certaine sophistication du produit. Après un Bergamot alternant rythmique pressante et douceur d’hiver féérique au xylophone, l’orchestration presque philarmonique de Indecent éblouit d’une lumière aussi douce que celle renvoyée par un manteau de neige, comme un rappel des années que Pierre a vécues au Canada. Encore plus loin : Sugarhearts et son featuring avec l’artiste laptop tokyoïte Tujiko Noriko vous transportera jusqu’aux paysages japonais de Miyasaki : Sugarhearts, featuring SukikoDes neufs morceaux de l’album, aucun ne se ressemble. La rythmique de Walk Awayle sauve in extremis d’un flirt avec une électro commerciale, Fire présente un interlude poétique au son des grillons, à l’aide de la participation du maître des musiques concrètes Lionel Marchetti, Noon est une légère balade solo au piano. Mottron a signé une oeuvre à la fois intime et « géante », ultra riche par la multiplicité des instruments utilisés, complexe de par sa composition minutieuse. Un premier album qui pourrait devenir référence ! Mottron est le chainon manquant entre James Blake et Thom Yorke. Le Figaro Run est le 4ème et dernier épisode d’une suite de vidéos. Si vous voulez commencer l’histoire du début, cliquez ici :

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